* *

Texte à méditer :  Time is money.
  
Benjamin Franklin
* *
Figures philosophiques

Espace élèves

Fermer Cours

Fermer Méthodologie

Fermer Classes préparatoires

Espace enseignants

Fermer Sujets de dissertation et textes

Fermer Elaboration des cours

Fermer Exercices philosophiques

Fermer Auteurs et oeuvres

Fermer Méthodologie

Fermer Ressources en ligne

Fermer Agrégation interne

Hors des sentiers battus
Les différents degrés de société

  "Il y a plusieurs degrés de société entre les hommes : à partir de celle qui s'étend sans limite à tous les hommes, il y a une société qui nous touche de plus près, celle des hommes de même famille, de même nation, de même langue, et c'est ce qui rapproche le plus les hommes ; plus intime encore est la société des gens d'une même cité. Les citoyens ont bien des choses en commun : place publique, temples, portiques, rues, lois, règles de droit, tribunaux, droit de suffrage, coutumes aussi et liens d'amitié, ainsi que de nombreuses relations d`affaires. Mais le lien le plus étroit est entre les proches : loin de cette société sans borne qui s'étend au genre humain, elle s'enferme dans un cercle étroit. Comme il y a entre tous les êtres vivants un trait commun qui est le désir de procréer, la première société consiste dans l'union des époux, la plus proche de celle-là comprend les enfants, avec une seule demeure où tout est commun. C'est là le commencement d'une ville et en quelque sorte la pépinière d'un État. Puis s'y ajoutent les frères, ensuite les cousins germains et issus de germains ; comme une seule demeure ne peut plus les contenir, ils s'en vont en d'autres, comme les citoyens d'une ville dans des colonies. Viennent ensuite des mariages, des parentés ; le nombre des proches va augmentant. Cette extension de la postérité est l'origine des États ; les liens du sang unissent les hommes par une bienveillance et une affection mutuelles ; il est important d'avoir en commun les monuments laissés par les ancêtres, les mêmes rites religieux, les mêmes tombeaux. Mais de toutes les sociétés nulle n'est plus remarquable ni plus solide que celle qui unit par des liens d'amitié des hommes de bien de caractère semblable."

 

Cicéron, Traité des devoirs, 44 av. J.-C., I, XVII, tr. fr. Émile Bréhier, in Les Stoïciens, Pléiade, 1962, p. 513-514.

 

Retour au menu sur la société

 


Date de création : 14/12/2024 @ 15:08
Dernière modification : 14/12/2024 @ 15:08
Catégorie :
Page lue 146 fois

Recherche



Un peu de musique
Contact - Infos
Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

^ Haut ^