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Texte à méditer :  

Là où se lève l'aube du bien, des enfants et des vieillards périssent, le sang coule.   Vassili Grossman


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Hors des sentiers battus
Le droit assure et se fonde sur la liberté
 "Le droit consiste en ce que chaque individu soit respecté et traité par l'autre comme une essence libre, car c'est seulement dans cette mesure que le libre vouloir se prend lui-même en autrui comme objet et comme contenu.
 […] Le droit se fonde sur la liberté de l'individu […]. La raison exige un comportement conforme au droit. […] Les hommes se distinguent par leurs états particuliers et par leurs propriétés particulières, mais cette particularité n'affecte en rien le vouloir abstrait comme tel. À cet égard tous les hommes sont identiques et, en respectant autrui, on se respecte soi-même. Il suit de là que la violation infligée au droit d'un seul singulier est une violation, infligée aux droits de tous. [...] Si le droit d'un autre homme est violé, chacun se sent immédiatement lésé, car le droit est quelque chose d'universel. Ainsi nous ne pouvons pas considérer une violation du droit comme quelque chose d'étranger. Nous nous sentons par elle, parce que le droit est nécessaire, plus durement lésés.
 Dans la mesure où chacun est reconnu comme une essence libre, il est une personne. C'est pourquoi le principe du droit peut s'énoncer aussi de cette manière : chacun doit être traité par autrui comme une personne.
 […] C'est en vertu de leur nature spirituelle que les hommes ont une personnalité. Il suit de là qu'on ne peut contraindre aucun homme, sinon seulement à supprimer la contrainte qu'il a exercée sur autrui. […] Est contraire au droit toute conduite qui limite la liberté d'autrui, c'est-à-dire qui ne le reconnaît point comme libre vouloir et ne fait pas en sorte qu'il soit tenu pour tel.
 [...] La liberté a sa place, absolument parlant, partout où règne la loi et non l'arbitraire d'un individu.
 Ce qui ne limite ni ne supprime en aucune façon la liberté des autres est en droit permis, mais non pour autant prescrit."
 
Friedrich Hegel, Propédeutique philosophique (1809-1811), § 3, 4 et 7, trad. M. de Gandillac, éd. de minuit, 1990, p. 41.

Date de création : 30/07/2011 @ 14:26
Dernière modification : 30/07/2011 @ 14:26
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