"Une parole convenable et un pardon
sont meilleurs qu'une aumône suivie d'un tort.
- Dieu se suffit à lui-même,
et il est plein de mansuétude -
Ô vous qui croyez !
Ne rendez pas vaines vos aumônes
en y joignant un reproche ou un tort,
comme celui qui dépense son bien
pour être vu des hommes,
et qui ne croit ni en Dieu ni au Jour dernier.
Il ressemble à un rocher recouvert de terre :
une forte pluie l'atteindra et le laissera dénudé.
Ces gens-là ne peuvent rien retirer de ce qu'ils ont acquis.
Dieu ne dirige pas le peuple incrédule -
Quant aux aumônes que vous donnez aux pauvres,
Qui ont été réduits à la misère dans le chemin de Dieu
Et qui ne peuvent plus parcourir la terre ;
- l'ignorant les croit riches,
à cause de leur attitude réservée[1].
Tu les reconnais à leur aspect:
ils ne demandent pas l'aumône avec importunité -
Dieu sait parfaitement
Ce que vous dépensez pour eux en bonnes oeuvres."
Le Coran, sourate II, versets 263, 264, 273, trad. D. Masson, coll. La Pléiade, Gallimard, p. 53-55.
[1] Abstinence, retenue : désigne l'attitude de ceux qui ne réclament pas, par pudeur.