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Texte à méditer :   Les vraies révolutions sont lentes et elles ne sont jamais sanglantes.   Jean Anouilh
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Hors des sentiers battus
L'esprit et la démarche philosophiques
 "Comme expérimentateur, j'évite les systèmes philosophiques, mais je ne saurais pour cela repousser cet esprit philosophique, qui, sans être nulle part, est partout, et qui, sans appartenir à aucun système doit régner non seulement sur toutes les sciences mais sur toutes les connaissances humaines. C'est ce qui fait que tout en fuyant les systèmes philosophiques, j'aime beaucoup les philosophes et me plais infiniment dans leur commerce.
 En effet, au point de vue scientifique, la philosophie représente l'aspiration éternelle de la raison humaine vers la connaissance de l'inconnu. Dès lors, les philosophes se tiennent toujours dans les questions en controverse et dans les régions élevées, limites supérieures des sciences. Par là, ils communiquent à la pensée scientifique un mouvement qui la vivifie et l'ennoblit ; ils fortifient l'esprit en le développant, par une gymnastique intellectuelle générale, en même temps qu'ils le reportent sans cesse vers la solution inépuisable des grands problèmes ; ils entretiennent ainsi une soif de l'inconnu et le feu sacré de la recherche qui ne doivent jamais s'éteindre chez un savant."
 
Claude Bernard, La science expérimentale, 1878, p. 84-85.

  
 "Les difficultés qu'on rencontre au cours d'une lecture philosophique tiennent rarement au vocabulaire, quoique ce soit presque toujours au vocabulaire qu'on les attribue. Il est inutile et il serait d'ailleurs le plus souvent impossible au philosophe de commencer par définir – comme certains le lui demandent – la nouvelle signification qu'il attribuera à un terme usuel, car toute son étude, tous les développements qu'il va nous présenter auront pour objet d'analyser ou de reconstituer avec exactitude et précision la chose que ce terme désigne vaguement aux yeux du sens commun ; et la définition, en pareille matière, ne peut être que cette analyse ou cette synthèse ; elle ne tiendrait pas dans une formule simple. Parti d'un sens qu'il n'a pas besoin de définir, parce que c'est celui que tout le monde connaît, le philosophe aboutit à un sens qu'il a parfaitement défini, s'il est maître de sa pensée : son exposé est cette définition même."
 
Bergson, Correspondances, Paris, PUF, 2002, p. 1002.


Date de création : 13/02/2013 @ 18:26
Dernière modification : 13/02/2013 @ 18:26
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