Exemple d’introduction : Dois-je craindre le regard d’autrui ?
"Le regard est une réalité mystérieuse. Il ne peut se réduire ni aux yeux qui regardent, qui ne sont que des choses, ni à un rayon matérialisable, palpable qui en sortirait. Pourtant, c’est une réalité qui agit, la première sans doute qu’appréhende le nouveau-né. On dit que le regard est la fenêtre de l’âme : c’est le regard-expresssion qui m’indique la joie, la tristesse de l’autre. Le regard est aussi communication : il parle, supplie, appelle... Mais surtout, le regard est action. Il agit sur moi quand je suis regardé, il peut me troubler au plus profond de moi-même: regard moqueur, agressif, regard qui « déshabille », qui « dévisage »... Et même quand je veux le mépriser ou l’ignorer, cette seule intention suffit à me faire perdre mon naturel. De là vient la crainte que je peux avoir du regard d’autrui, car c’est surtout dans ces situations désagréables que je le sens peser sur moi.Heureusement, ces situations sont occasionnelles, passagères. Mais n’y a-t-il pas une action plus constante et plus essentielle du regard d’autrui sur moi-même ? Si c’est le cas, cette action n’est-elle que nuisible, destructrice, ou bien le regard d’autrui n’est-il pas aussi, sans que je m’en rende toujours compte, une aide précieuse, grâce à laquelle je peux être moi-même, je peux « exister » "
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