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Texte à méditer :  La raison du plus fort est toujours la meilleure.
  
La Fontaine
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Hors des sentiers battus
Le jugement de Dieu ; le jugement au nom de Dieu

  "Moïse continua : Je vous ai alors déclaré : « Je ne peux plus porter seul la responsabilité de vous diriger. Le Seigneur votre Dieu vous a multipliés, et vous voici maintenant aussi nombreux que les étoiles des cieux. Que le Seigneur, le Dieu de vos pères, vous rende encore mille fois plus nombreux et vous bénisse comme il vous l'a dit ! Comprenez bien qu'il m'est impossible de régler seul vos problèmes, vos fardeaux et vos disputes. Choisissez donc parmi vous, dans chaque tribu, des hommes sages, compétents et de bonne réputation, et j'en ferai des responsables du peuple. » Vous m'avez répondu que cette proposition était bonne. Pour vous diriger, j'ai alors rassemblé les hommes sages et de bonne réputation qui avaient déjà des responsabilités dans vos tribus ; j'ai désigné les uns comme chefs de groupes de mille, de cent, de cinquante ou de dix personnes. J'ai confié aux autres des tâches de surveillance dans chaque tribu. Par la même occasion, j'ai donné les directives suivantes à ceux qui devaient rendre la justice parmi vous : « Examinez les causes que vos frères vous soumettent, et rendez des jugements équitables dans les affaires opposant un Israélite à son frère ou à l'immigré qui réside chez vous. Ne favorisez personne dans un jugement ; écoutez sans prendre parti les gens simples et les notables. Ne vous laissez impressionner par personne, car le jugement appartient à Dieu. Si une affaire est trop difficile pour vous, venez me la présenter et je l'examinerai. » Je vous ai indiqué alors tout ce que vous devez faire."

 

Deutéronome, chapitre 1, versets 9-18, tr. fr. Alliance Biblique Universelle


 

  "Supposons qu'au milieu de toi, dans l'une des villes que le Seigneur ton Dieu te donne, un homme ou une femme fasse ce qui est mal aux yeux du Seigneur ton Dieu en transgressant son alliance, en allant servir d'autres dieux et se prosterner devant eux, devant le soleil, la lune ou toute l'armée des cieux, – toutes choses que je n'ai pas commandées.
  Si on te le rapporte, si tu l'entends dire, tu feras une enquête approfondie. Si c'est vrai, si le fait est établi, si une telle abomination a été commise en Israël, tu feras sortir aux portes de ta ville cet homme ou cette femme coupable de cette action mauvaise ; tu lapideras l'homme ou la femme jusqu'à ce que mort s'ensuive.

  C'est sur les déclarations de deux ou trois témoins que l'on pourra mettre à mort celui qui doit mourir ; on ne pourra pas mettre à mort sur la déclaration d'un seul témoin.
  Les témoins seront les premiers à lever la main contre le condamné pour le mettre à mort ; ensuite le peuple tout entier l'achèvera de ses mains. Tu ôteras le mal du milieu de toi.
  Si une cause te semble trop difficile à juger, qu'il s'agisse de sang versé, de litige ou de blessures, et que cette affaire soit contestée au tribunal de ta ville, tu te lèveras et tu monteras au lieu choisi par le Seigneur ton Dieu ; tu iras trouver les prêtres lévites et le juge en fonction ces jours-là. Tu les consulteras et ils te feront connaître la sentence.
  Tu te conformeras à la sentence qu'ils t'auront fait connaître en ce lieu choisi par le Seigneur, et tu auras soin d'agir selon toutes leurs instructions.
  Suivant l'arrêt qu'ils auront rendu et la sentence qu'ils auront prononcée, tu agiras, sans dévier ni à droite ni à gauche de la parole qu'ils t'auront dite.
  Mais l'homme qui agit avec présomption, n'écoutant ni le prêtre qui se tient là pour le service du Seigneur ton Dieu, ni le juge, cet homme-là mourra. Tu ôteras le mal d'Israël.
  Le peuple tout entier l'apprendra et sera saisi de crainte ; il n'agira plus avec présomption."

 

Deutéronome, chapitre 17, versets 2-13, tr. fr. AELF.


 

  "Josaphat [roi de Juda] résidait à Jérusalem. Cependant il se remit à parcourir le pays, de Berchéba à la région montagneuse d'Éfraïm, pour inviter les Israélites à revenir au Seigneur, le Dieu de leurs ancêtres. Il établit des juges dans chacune des villes fortifiées du royaume de Juda et leur dit : « Soyez attentifs à ce que vous ferez. En effet, vous n'avez pas à juger au nom des êtres humains, mais au nom du Seigneur. Il sera lui-même avec vous quand vous prononcerez un jugement. Ayez donc un grand respect pour le Seigneur et prenez garde à ce que vous faites, car le Seigneur notre Dieu ne tolère ni l'injustice, ni le favoritisme, ni la corruption par des cadeaux. »
  À Jérusalem également, Josaphat désigna des lévites, des prêtres et des chefs de famille israélites pour rendre la justice au nom du Seigneur et régler les querelles entre habitants de la ville. Il leur donna les ordres suivants : « Vous devez vous laisser inspirer par le respect du Seigneur, afin d'agir consciencieusement et avec une profonde intégrité. Toutes les fois que des membres de notre peuple, venus des villes où ils habitent, soumettront à votre jugement une affaire de meurtre ou une querelle relative à un enseignement, à un commandement, à des décrets ou à des réglementations, vous les éclairerez. Ainsi ils ne se rendront pas coupables envers le Seigneur, et le Seigneur n'aura pas à se mettre en colère contre vous et contre les membres de votre peuple. Agissez de cette manière, afin de n'être pas vous-mêmes coupables.

 

Deuxième Livres des Chroniques, chapitre 19, versets 4-10, tr. fr. Alliance Biblique Universelle.



  "Quand l'un de vous entre en conflit avec un frère ou une sœur, comment ose-t-il demander justice à des juges païens au lieu de s'adresser aux membres de l'Église ? Ne savez-vous pas que ceux qui appartiennent à Dieu jugeront le monde ? Et si vous devez juger le monde, êtes-vous incapables de juger des affaires de peu d'importance ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? À plus forte raison les affaires de cette vie ! Or, quand vous avez des conflits pour des affaires de ce genre, vous prenez comme juges des gens qui ne comptent pour rien dans l'Église ! Je le dis à votre honte. Il y a sûrement parmi vous au moins une personne sage qui soit capable de régler un conflit entre frères et sœurs ! Alors, faut-il vraiment qu'un frère ou une sœur soit en procès avec un autre et cela devant des juges incroyants ?
  Certes, le fait d'avoir des procès entre vous est déjà la preuve de votre échec complet. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt l'injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? Au contraire, c'est vous qui pratiquez l'injustice et qui dépouillez, et vous agissez ainsi envers des frères et des sœurs ! Vous savez sûrement que les personnes qui font le mal n'auront pas de place dans le règne de Dieu. Ne vous y trompez pas : les gens vivant dans la débauche, les adorateurs d'idoles, les adultères, les hommes qui couchent avec des hommes, ceux qui sont voleurs, envieux, ivrognes, calomniateurs ou malhonnêtes, n'auront pas de place dans le règne de Dieu."

 

Saint Paul, Première lettre aux Corinthiens, chapitre 6, versets, tr. fr. Alliance Biblique Française.


 

  "La vocation, charge et profession des magistrats est de rendre et administrer justice : Dieu qui seul est juste, et de qui l'œuvre la plus parfaite est la justice, voulant faire part aux hommes de ce qu'il a le plus beau entre ses mains, en a distribué un rayon aux rois et princes, afin de l'épandre parmi le monde. Les princes ne pouvant porter seuls une si pesante charge, s'en sont déchargés et l'ont remise aux juges et magistrats, tellement que Cicéron ne se méprenait point, quand parlant à eux disait : Nonne Dei immortalis potestas aut translata videtur ad vos, aut certe communicata vobiscum ? [La puissance immortelle de Dieu ne semble-t-elle pas vous avoir été transférée, ou du moins vous avoir été communiquée][1] à quoi se conforme ce que nos livres sacrés en disent : ego dixi dii estis [J'ai dit que vous étiez des dieux] [...] En plusieurs endroits de l'Écriture Sainte, la puissance des juges et magistrats est appelée la puissance de Dieu [...] ; avec bonne et juste raison, vu que Dieu a imprimé en eux une marque de sa gloire, comme à ceux qui sont ministres de son empire [...]. Dieu témoigne en cet endroit (Exode, VII, 1?) et plusieurs autres, que leur dignité, et autorité est fondée en ce qu'ils représentent sa personne, comme ses lieutenants et vicaires, et qu'il les produit et met en avant armes de son nom propre."

 

Bernard de La Roche-Flavin, Treze livres des Parlements de France, 1617, Livre XIII, chapitre 10, § III, Simon Millanges, p. 688-689.



[1] La citation exacte, tirée du Plaidoyer pour L. Muréna, est la suivante : "Quae cum ita sint, iudices, et cum omnis deorum immortalium potestas aut translata sit ad vos aut certe communicata vobiscum [Puisqu'il en est ainsi, juges ; puisque les dieux vous ont investis de tout leur pouvoir, ou du moins l'ont partagé entre vous]".

 

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Date de création : 15/11/2025 @ 12:55
Dernière modification : 15/11/2025 @ 13:04
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