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Texte à méditer :  

Là où se lève l'aube du bien, des enfants et des vieillards périssent, le sang coule.   Vassili Grossman


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Hors des sentiers battus
Société et gouvernement

"Je distingue en toute société deux espèces de constitutions : l'une que j'appelle la constitution sociale, l'autre qui est la constitution politique [...] L'homme est destiné à vivre en société : cette société ne peut exister que de deux manières : ou par l'organisation des facultés économiques et l'équilibre des intérêts ; ou bien par l'institution d'une autorité qui [...] serve d'arbitre, réprime et protège.

Cette dernière manière [...] est ce qu'on nomme l'État ou gouvernement.

La constitution sociale n'est autre chose que l'équilibre des intérêts fondé sur le libre contrat et l'organisation des forces économiques. [...] La constitution politique a pour principe l'autorité [...] la séparation des pouvoirs, la centralisation administrative, la représentation de la souveraineté par l'élection. [...]

Ces deux constitutions [...] sont de nature diverses et même incompatibles, mais toujours quelque chose de celle-ci se glisse et se pose dans celle-là. [...] C'est à ce point de vue que nous allons apprécier la théorie générale des constitutions. [...]

Droit au travail, idée de progrès [...] ces éléments dans lesquels il convient de voir une expression incomplète, déguisée de la constitution sociale, sont par eux-mêmes incompatibles avec le gouvernementalisme. [...] Le droit au travail est hors la compétence du gouvernement.

Le droit au travail, le droit à l'assistance, le droit à la propriété trouvent dans une autre constitution leur réalité."

 

Proudhon, Confessions d'un révolutionnaire, 1849, Chapitre XIV.


 

 

  "C'est un fait que je n'essaierai pas d'amoindrir, que la société, à en juger sur les     apparences, ne peut se passer de gouvernement. On n'a jamais vu de nation quelque peu policée qui fût privée de cet organe essentiel. Partout la puissance publique est proportionnelle à la civilisation, ou, si on l'aime mieux, la civilisation est en raison de son gouvernement.
    Sans gouvernement, la société tombe au-dessous de l'état sauvage : pour les personnes, point de liberté, de propriété, de sûreté ; pour les nations, point de richesse, point de moralité, point de progrès. Le gouvernement est à la fois le bouclier qui protège, l'épée qui venge, la balance qui détermine le droit, l'oeil qui veille. Au moindre trouble, la société se contracte et se groupe autour de son chef ; la multitude n'attend que de lui son salut, les plus hardis contre toute discipline l'invoquent eux-mêmes comme une divinité présente, omnipotente. [...]

    L'anarchie, d'après le témoignage constant de l'histoire, n'a pas plus d'emploi dans l'humanité que le désordre dans l'univers."


Proudhon, De la justice dans la révolution et dans l'Église, L'État, 1858.


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Date de création : 27/07/2007 @ 08:57
Dernière modification : 27/07/2007 @ 11:24
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