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Texte à méditer :  Il n'y a rien de plus favorable à la philosophie que le brouillard.  Alexis de Tocqueville
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L'intervention de l'Etat dans l'économie

  "Pour comprendre mieux quelle obligation on a à l'ordre politique, il faut considérer que les hommes étant vides de charité par le dérèglement du péché, demeurent néanmoins pleins de besoins, et sont dépendants les uns des autres dans une infinité de choses. La cupidité a donc pris la place de la charité pour remplir ses besoins, et elle le fait d'une manière que l'on n'admire pas assez, et où la charité commune ne peut arriver. On trouve par exemple presque partout en allant à la campagne, des gens qui sont prêts de servir ceux qui passent, et qui ont des logis tout prêts à les recevoir. On en dispose comme on veut. On leur commande ; et ils obéissent. Ils croient qu'on leur fait plaisir d'accepter leur service. Ils ne s'excusent jamais de rendre les assistances qu'on leur demande. Qui aurait-il de plus admirable que ces personnes s'ils étaient animés de la charité ? C'est la cupidité qui les fait agir, et qui le fait de si bonne grâce, qu'elle veut bien qu'on lui impute comme une faveur de l'avoir employée à nous rendre ces services.
  Quelle charité serait-ce que de bâtir une maison tout entière pour un autre, de la meubler, de la tapisser, de la lui rendre la clé à la main ? La cupidité le fera gaiement. Quelle charité d'aller quérir des remèdes aux Indes, de s'abaisser aux plus vils ministères, et de rendre aux autres les services les plus bas et les plus pénibles ? La cupidité fait tout cela sans s'en plaindre.

  Il n'y a donc rien dont on tire de plus grands services que la cupidité même des hommes. Mais afin qu'elle soit disposée à les rendre, il faut qu'il y ait quelque chose qui la retienne. Car si on la laisse à elle-même, elle n'a ni bornes, ni mesures. Au lieu de service à la société humaine, elle la détruit. Il n'y a point d'excès dont elle ne soit capable lorsqu'elle n'a point de liens ; son inclination, et sa pente allant droit au vol, aux meurtres, aux injustices, et aux plus grands dérèglements.
  Il a donc fallu trouver un art pour régler la cupidité, et cet art consiste dans l'ordre politique qui la retient par la crainte et la peine, et qui l'applique aux choses qui sont utiles à la société. C'est cet ordre qui nous donne des marchands, des médecins, des artisans, et généralement tout ce qui contribue aux plaisirs, et satisfait aux nécessités de la vie. Ainsi nous en avons obligation à ceux qui sont les conservateurs de cet ordre. C'est-à-dire à ceux en qui réside l'autorité qui règle et entretient les États."

 

Pierre Nicole, De l'éducation d'un prince, 1670, Chapitre XXIX, Paris, 1671, p. 156-158.



 "La société, n'ayant d'autres droits sur les individus que de les empêcher de se nuire mutuellement, elle n'a de juridiction sur l'industrie qu'en supposant celle-ci nuisible. Mais l'industrie d'un individu ne peut nuire à ses semblables aussi longtemps que cet individu n'invoque pas, en faveur de son industrie et contre la leur, des secours d'une autre nature. La nature de l'industrie est de lutter contre l'industrie rivale par une concurrence parfaitement libre, et par des efforts pour atteindre une supériorité intrinsèque. Tous les moyens d'espèce différente qu'elle tenterait d'employer ne seraient plus de l'industrie, mais de l'oppression ou de la fraude. La société aurait le droit et même l'obligation de la réprimer ; mais de ce droit que la société possède, il résulte qu'elle ne possède pas celui d'employer contre l'industrie de l'un, en faveur de celle de l'autre, les moyens qu'elle doit également interdire à tous."
 
Benjamin Constant, Principes de politique applicables à tous les gouvernements représentatifs et particulièrement à la Constitution actuelle de la France, Annexe 5, 1815, in Écrits politiques, 2004, Folio essais, p. 545.


 "Le libéralisme veut qu'on fasse le meilleur usage possible des forces de la concurrence en tant que moyen de coordonner ces efforts humains ; il ne veut pas qu'on laisse les choses en l'état où elles sont. Le libéralisme est basé sur la conviction que la concurrence est le meilleur moyen de guider les efforts individuels. Il ne nie pas, mais souligne au contraire que pour que la concurrence puisse jouer un rôle bienfaisant, une armature juridique soigneusement conçue est nécessaire ; il admet que les lois passées et présentes ont de graves défauts. Il ne nie pas non plus que partout où il est impossible de rendre la concurrence efficace, il nous faut recourir à d'autres méthodes pour guider l'activité économique. Toutefois le libéralisme économique est opposé au remplacement de la concurrence par des méthodes inférieures de coordination des efforts humains. Il considère la concurrence comme supérieure non seulement parce qu'elle est dans la plupart des circonstances la méthode la plus efficace qu'on connaisse, mais plus encore parce qu'elle est la seule méthode qui permette d'ajuster nos activités les unes aux autres sans intervention arbitraire ou coercitive[1] de l'autorité. En vérité, un des arguments principaux en faveur de la concurrence est qu'elle permet de se passer de « contrôle social conscient » et qu'elle donne aux individus une chance de décider si les perspectives d'un métier donné sont suffisantes pour compenser les désavantages et les risques qu'il comporte.
  L'usage efficace de la concurrence en tant que principe d'organisation sociale exclut certains types d'intervention coercitive dans la vie économique, mais il en admet certains autres qui peuvent parfois l'aider considérablement, et exige même certains genres d'action gouvernementale. Mais c'est à juste titre que les exigences négatives, les points sur lesquels la coercition ne doit pas être employée, ont été spécialement soulignés. Il est nécessaire avant tout que, sur le marché, les parties soient libres d'acheter ou de vendre au prix, quel qu'il soit, auquel elles peuvent trouver une contrepartie, et que chacun soit libre de produire, de vendre et d'acheter tout ce qui est susceptible d'être produit ou vendu. Il est essentiel que l'accès des divers métiers soit ouvert à tous aux mêmes conditions, et que la loi interdise à tout groupement et à tout individu de tenter de s'y opposer par la force, ouvertement ou non. Tout essai de contrôle des prix ou des quantités de certaines marchandises prive la concurrence de son pouvoir de coordonner efficacement les efforts individuels, parce que les variations de prix cessent alors d'enregistrer toutes les modifications des circonstances, et ne fournissent plus un guide sûr à l'action individuelle.
  Toutefois, cela n'est pas nécessairement vrai de mesures qui se contentent de restreindre les méthodes de production tant que ces restrictions frappent également tous les producteurs en puissance, et ne sont pas utilisées comme un moyen indirect de contrôler les prix et les quantités. Les mesures de contrôle des méthodes de production augmentent évidemment les prix de revient, mais elles valent parfois la peine d'être prises. Interdire l'usage de substances toxiques, ou exiger des précautions spéciales pour leur utilisation, limiter les heures de travail ou prescrire certaines installations sanitaires, voilà qui est pleinement compatible avec la préservation de la concurrence. La seule question qui se pose à ce sujet est celle de savoir si les avantages ainsi procurés sont plus grands que les dépenses sociales qu'ils entraînent. La préservation de la concurrence n'est pas davantage incompatible avec un vaste système de services sociaux – tant que l'organisation de ces services n'est pas conçue pour rendre la concurrence inopérante."
 

Friedrich A. Hayek, La Route de la servitude, 1946, Trad. G. Blumberg, PUF, 1985, p. 33.


[1] Coercitive : contraignante.


  "Ce qui est fondamentalement indispensable, c'est de maintenir la loi et l'ordre, si bien que la coercition physique exercée par tel individu sur tel autre soit impossible et que les contrats volontairement passés soient respectés ; c'est donc de donner quelque contenu au mot « privé ». À part cela, les problèmes peut-être les plus épineux sont posés par le monopole – qui paralyse la liberté en déniant aux individus la possibilité de choisir –, et par les « effets de voisinage » –effets sur les tierces parties, à propos desquels il n'est pas possible de pénaliser ou de récompenser ces dernières.
  Aussi longtemps que l'on maintient une liberté d'échange effective, le trait central du mécanisme du marché est qu'il empêche une personne de s'immiscer dans les affaires d'une autre en ce qui concerne la plupart des activités de cette dernière. Du fait de la présence d'autres vendeurs avec lesquels il peut traiter, le consommateur est protégé contre la coercition que pouvait exercer sur lui un vendeur ; le vendeur est protégé contre la coercition du consommateur par l'existence d'autres consommateurs auxquels il peut vendre ; l'employé est protégé contre la coercition du patron parce qu'il y a d'autres employeurs pour lesquels il peut travailler, etc. Le marché y parvient de façon impersonnelle et sans qu'il soit besoin d'une autorité centralisée.

  À vrai dire, c'est précisément et surtout parce qu'elle remplit si bien cette tâche que l'économie libre se heurte à des objections ; car elle donne aux gens ce qu'ils veulent, et non pas ce que tel groupe particulier pense qu'ils devraient vouloir ; ce qui se cache derrière la plupart des arguments contre le marché libre, c'est le manque de foi dans la liberté elle-même.
  L'existence d'un marché libre n'élimine évidemment pas le besoin d'un gouvernement. Au contraire, ce dernier est essentiel, et comme forum où sont fixées les « règles du jeu », et comme arbitre qui interprète et fait appliquer ces règles. Le marché, cependant, réduit grandement le champ des questions auxquelles doivent être données des réponses politiques, et par là minimise la mesure dans laquelle il est nécessaire que les pouvoirs publics participent directement au jeu. C'est le trait caractéristique de l'action politique que sa tendance à exiger ou à imposer une certaine conformité ; et c'est, en revanche, le grand avantage du marché que de permettre une large diversité. Pour parler le langage de la politique, le marché est un système de représentation proportionnelle. Chacun peut, si j'ose dire, voter pour la couleur de la cravate qui lui plaît ; il n'a ni à savoir quelle couleur veut la majorité, ni à se soumettre s'il est parmi les minoritaires.
  C'est à cette caractéristique du marché que nous faisons référence quand nous disons que le marché assure la liberté économique. Mais cela comporte des implications qui vont bien au-delà du domaine étroitement économique. La liberté politique signifie l'absence de coercition. La menace fondamentale contre la liberté est le pouvoir de contraindre, qu'il soit entre les mains d'un monarque, d'un dictateur, d'une oligarchie ou d'une majorité momentanée. La préservation de la liberté requiert l'élimination la plus complète possible d'une telle concentration du pouvoir, en même temps que la dispersion et le partage de ce qui, du pouvoir, ne peut être éliminé ; elle exige donc un système de contrôles et de contrepoids. En ôtant à l'autorité politique le droit de regard sur l'organisation de l'activité économique, le marché supprime cette source de pouvoir coercitif ; il permet que la puissance économique serve de frein plutôt que de renfort au pouvoir politique."

 

Milton Friedman, Capitalisme et liberté, 1962, Chapitre I, tr. fr. A. M. Charno, LEDUC.S Éditions, 2010, p. 56-58.


 

  "Il importe de faire le départ entre les activités au jour le jour des individus et le cadre général – coutumier et légal – dans lequel elles prennent place. Les activités au jour le jour sont comme les actions des participants à un jeu; le cadre est comme les règles de ce jeu. Et de même qu'un bon jeu exige des joueurs qui acceptent ces règles et l'interpréta­tion et l'application qu'en fait l'arbitre, de même une bonne société exige que ses membres soient d'accord sur les condi­tions générales qui gouverneront les relations entre eux, sur certains moyens d'arbitrer entre les différentes interprétations de ces conditions, et sur certains dispositifs qui imposent l'obéissance aux règles généralement acceptées. De même dans le jeu, de même dans la société, la plupart de ces condi­tions générales sont l'aboutissement non prémédité d'une coutume acceptée d'abord sans réflexion. Au mieux, nous ne prenons explicitement en considération que des modifications mineures de ces conditions, quoique l'effet cumulatif d'une série de modifications mineures puisse constituer une alté­ration drastique du caractère du jeu ou de la société. Dans le jeu comme dans la société, aucun ensemble de règles ne peut prévaloir que beaucoup de participants ne s'y confor­ment la plupart du temps sans sanctions externes ; c'est-à­-dire à moins qu'il n'y ait un large consensus sous-jacent. Mais nous ne pouvons nous appuyer sur la seule coutume ou sur le seul consensus pour interpréter et appliquer les règles. Aussi est-ce le rôle fondamental du gouvernement, dans une société libre, de nous fournir un moyen de modifier les règles, d'aplanir entre nous les différends sur la signification de ces règles et de veiller à ce qu'elles soient observées par le petit 1 nombre de ceux qui, autrement, ne joueraient pas le jeu.
  À cet égard, le besoin de gouvernement se fait sentir parce que la liberté absolue est impossible. Quelque séduisante, comme philosophie, que puisse être l'anarchie, elle n'est pas réalisable dans un monde d'hommes imparfaits. Les libertés des hommes peuvent entrer en conflit, et quand cela arrive, la liberté de l'un doit être limitée pour préserver celle de l'autre. […]

  En résumé, l'organisation de l'activité économique grâce à 'échange volontaire suppose que nous ayons pourvu, par l'intermédiaire des pouvoirs publics, au maintien de la loi et de l'ordre pour prévenir la coercition exercée par un individu contre un autre, à l'exécution des contrats volontairement passés, à la définition de la signification des droits de propriété, à l'interprétation et à la mise en vigueur de ces droits, et à l'existence d'un cadre monétaire."

 

Milton Friedman, Capitalisme et liberté, 1962, Chapitre II, tr. fr. A. M. Charno, LEDUC.S Éditions, 2010, p. 71-72 et p. 74.



  "Un État qui maintiendrait la loi et l'ordre, qui nous servirait de moyen pour modifier les droits de propriété et les autres règles du jeu économique, qui se prononcerait sur les disputes concernant l'interprétation de ces règles, qui veillerait à l'application des contrats, qui encouragerait la concurrence, qui nous fournirait un cadre monétaire, qui se préoccuperait de faire échec aux monopoles techniques et de triompher des effets de voisinage généralement regardés comme suffisamment importants pour justifier l'intervention gouvernementale, qui compléterait enfin le rôle de la charité privée et de la famille en protégeant l'irresponsable, qu'il s'agisse d'un fou ou d'un enfant – un tel État aurait, il en faut convenir, d'importantes fonctions à remplir. Le libéral conséquent n'est pas un anarchiste."

 

Milton Friedman, Capitalisme et liberté, 1962, Chapitre II, Conclusion, tr. fr. A. M. Charno, LEDUC.S Éditions, 2010, p. 83-84.


  "Un État qui maintiendrait la loi et l'ordre, qui nous servirait de moyen pour modifier les droits de propriété et les autres règles du jeu économique, qui se prononcerait sur les disputes concernant l'interprétation de ces règles, qui veillerait à l'application des contrats, qui encouragerait la concurrence, qui nous fournirait un cadre monétaire, qui se préoccuperait de faire échec aux monopoles techniques et de triompher des effets de voisinage généralement regardés comme suffisamment importants pour justifier l'intervention gouvernementale, qui compléterait enfin le rôle de la charité privée et de la famille en protégeant l'irresponsable, qu'il s'agisse d'un fou ou d'un enfant – un tel État aurait, il en faut convenir, d'importantes fonctions à remplir. Le libéral conséquent n'est pas un anarchiste.
  Il est cependant tout aussi vrai qu'un tel État aurait des fonctions nettement limitées et qu'il s'interdirait tout un ensemble d'activités qui, aux États-Unis, sont aujourd'hui celles du gouvernement fédéral et des gouvernements des États fédérés. Les chapitres qui suivent traiteront assez en détail de certaines de ces activités, et quelques-unes d'entre elles ont déjà été discutées, mais je pense qu'il est utile, pour clore ce chapitre, de donner simplement la liste de certaines des tâches dont se chargent actuellement les pouvoirs publics aux États-Unis et qui ne peuvent, à mon avis, se justifier vraiment en fonction des principes esquissés plus haut. Peut-être cela contribuera-t-il à donner une idée de l'ampleur du rôle qu'un libéral assigne aux pouvoirs publics.

  1. En agriculture, les programmes de soutien de la parité des prix.
  2. Les taxes sur les importations et les restrictions aux exportations : quotas concernant actuellement le pétrole, le sucre, etc.

  3. Le contrôle gouvernemental de la production : programme agricole, rationnement du pétrole tel qu'il est pratiqué par la commission des chemins de fer du Texas.
  4. Le contrôle des loyers, tel qu'il est encore pratiqué à New York et, plus généralement, les contrôles des prix et des salaires tels qu'ils ont été imposés durant et immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale.
  5. Les taux minimaux légaux des salaires ; ou les prix maximaux légaux : maximum légal des taux d'intérêt payé sur les dépôts à vue dans les banques commerciales, taux maximaux légaux payés sur l'épargne et les dépôts à terme.
  6. La réglementation détaillée des industries, telle celle des banques, ou celle des transports par la Commission du commerce inter-États. Cette dernière réglementation, quand elle fut d'abord introduite, se justifiait, touchant les chemins de fer, pour des raisons de monopole technique ; elle n'a aujourd'hui aucune justification pour aucun moyen de transport.

  7. Le contrôle de la radio et de la télévision par la Commission fédérale des communications. Cet exemple, analogue aux précédents, mérite cependant une mention spéciale car il suppose une censure implicite et la violation de la liberté de parole.
  8. Les programmes actuels de sécurité sociale, en particulier les programmes de retraite, qui forcent en fait les gens : a) à consacrer une fraction spécifiée de leurs revenus à la constitution d'un fonds de retraite ; b) à s'adresser pour ce faire à une entreprise publique.
  Le fait que dans divers États ou villes, l'exercice de certains métiers ou professions est réservé à ceux qui possèdent une autorisation, une licence ou une patente, cette autorisation étant tout autre chose que le simple reçu d'une taxe que doit payer celui qui veut se lancer dans telle ou telle activité.
  9. La masse des programmes destinés à subventionner la construction de logements.
  10. La conscription en temps de paix. Dans le cadre du marché libre, le dispositif indiqué est celui du volontariat. Rien ne justifie que l'on ne paye pas le prix nécessaire pour attirer le nombre nécessaire d'hommes. Les dispositions actuelles sont iniques et arbitraires ; elles violent gravement la liberté que devraient avoir les jeunes gens de mener leur vie comme ils l'entendent, et sont probablement plus coûteuses que celles que nous proposons. (La formation militaire universelle destinée à fournir une réserve pour le temps de guerre constitue un problème différent et peut se justifier à partir des positions du libéralisme.)
  11. Les parcs nationaux (voir ci-dessus).
  12. L'interdiction légale de tirer un bénéfice du transport du courrier.
  13. Les routes à péage, lorsqu'elles sont propriété publique et sont administrées par les pouvoirs publics.
Cette liste est loin d'être exhaustive."

 

Milton Friedman, Capitalisme et liberté, 1962, Chapitre II, Conclusion, tr. fr. A. M. Charno, LEDUC.S Éditions, 2010, p. 83-84.


Date de création : 21/05/2011 @ 11:19
Dernière modification : 23/12/2017 @ 10:24
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